Test du jeu
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PLANESCAPE: TORMENT - LE TEST Note: je vous copie le test de Torment que j'ai publié sur mon site dédié aux jeux de rôles, RPG Paradise. Je vais pas le réécrire deux fois et, en plus, je l'aime bien ce test, il est fichtrement long! Ah! Torment! Voilà un titre qui doit résonner à l'oreille de tous ceux qui y ont joué comme un nom mythique. Néanmoins, ceux qui n'y auront pas touché ne sauront pour la plupart même pas de quoi nous parlons. Et pourtant, quel dommage! Torment demeure tel une implacable référence du RPG en tous points! Le jeu de Black Isle, la division d'Interplay qui a notamment développé Baldur's Gate et Fallout est un véritable chef-d'oeuvre, autant du point de vue graphique que scénaristique, ou même musical...
Le scénario Pour analyser le scénario, mieux vaut connaître davantage le monde de Torment. L'avantage, ici, est que le fait que l'on soit totalement amnésique au début du jeu permet au joueur de découvrir son univers en même temps que le personnage, ce qui est totalement passionnant! En fait, Torment rejoint un peu les idées de Forgotten Realms que beaucoup connaissent: c'est le monde dans lequel se déroule la saga des Baldur's Gate. Torment se déroule au milieu des plans (d'où le premier nom: Planescape, ou paysage de plans en Français). En effet, les divers plans et villes sont parsemés autour d'un gigantesque anneau, qui tourne sur lui même. La lumière venant d'en haut, le midi correspond donc au moment où la partie om l'on se trouve sur l'anneau est au sommet, et l'on l'appelle le Pic. Minuit se nomme, logiquement, l'anti-pic. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'il existe de nombreux types de plans. Il y a, bien sûr, les plans célestes: y résident les créatures divines comme, notamment, les Devas, sortes d'anges (à caractère peu docile, mais bon...) ayant la mauvaise habitude de chercher à répandre le bien partout, c'est énervant, à la fin! :D Puis, il y a les plans normaux (qui contiennent les villes comme Sigil, etc...), il y a le plan neutre absolu: l'Outreterre, les plans Inférieurs (alors là ça craint, on y rencontre les pires démons tels que les Baatezus ou les Tanar'ris. Pour finir, il existe le Plan Négatif, très mystérieux... Je ne vous en dévoilerai pas plus là-dessus, pasque là sinon y a plus de plaisir à jouer! Mais comment s'animent chacun de ces plans? Alors, commençons par décrire la ville de votre départ, Sigil. On l'appelle la Cité des Portes, et ça n'est pas pour rien. Elle contient un nombre incalculable de portails. Les portaisl vous permettent de voyager à travers les plans. Il faut constituer une "clef" pour activer un portail, un peu comme une porte, mais la clef peut être n'importe quoi (un boût de chiffon, par exemple). Et il faut le trouver! L'inconvénient, c'est que Sigil est régie par une entité incroyablement puissante, c'est la Dame des Douleurs. Elle s'occupe de gérer la ville... A première vue, elle a l'air ignoble, mais en fait, elle est assez juste dans son jugement... Par contre, veillons à ne pas l'énerver (sans quoi, elle vient juste vous tuer sur le champ, on vous plonger dans un de ses dédales vicieux où vous passez le restant de vos jours à trouver une malheureuse sortie!). Il y a aussi Maudith, la cité des méchants... C'est une horrible cité malsaine où tout le monde est pourri. Ils paraissent sympas à première vue, mais ils cherchent tous à nuire à tout le monde! L'ambiance est magistralement retranscrite... Il y a les Carcères, plan inférieur peuplé des plus horribles créatures (et pas faibles!) des plans... Sans parler des Catacombes de Sigil, de la Forteresse des Regrets, de Baator lui-même, de la prison de Maudith, ah que de lieux à explorer, renfermant chacun une histoire fantastique! Mais, je pense que c'est là le plus important, la plus cruciale des choses à retenir est que cet univers ne ressemble à aucun autre. Ce n'est pas le fantasy bonenfant de Baldur's Gate, le wasteland invivable de Fallout, ou même le cyberpunk sympathique de Final Fantasy VII. Ca pourrait ressembler à un mélange de tout ça, avec un petit air de passé quand même... Mais attendez-vous à du dépaysement! Et l'histoire alors? Pour résumer, vous vous réveilez, totalement amnésique, au beau milieu de la morgue. Vous rencontrez immédiatement Morte, un crâne volant qui connaît ce monde comme sa poche. De nombreuses gravures ornant votre dos vous disent de retrouver votre journal auprès d'un certain Pharod. Après avoir quitté, en rusant, la Morgue, vous vous trouvez en plein coeur de Sigil, avec des centaine de quêtes à faire, un univers à découvrir, des alliés des plus charismatiques à rencontrer... Ca, on peut en parler, des alliés! Jamais le charactère de ces seconds-rôles n'a été aussi travaillé! On s'attache réellement à eux, et leur personalité est pour chacun toute aussi géniale! Quel travail de maître!!
Et graphiquement? ALors là franchement rien à dire! C'est incroyable! Dire que le jeu est sorti quelques mois après BG1 et qu'il est plus beau que le 2! Bien sûr, la résolution ne dépasse pas le 640*480 pixels, mais ça n'est qu'auxiliaire! Le moteur graphique sera bien vite reconnu, il s'agît d'un Infinity Engine (le moteur de BioWare) amélioré. Les animations sont superbes, les personnages d'un réalisme incroyable, et les combats... Ah! Les combats mes enfants!! Les plus beaux que j'aie pu voir sur un RPG PC! Les armes sont superbement modélisées, les ombres sont fluides et bougent en fonction des mouvements des personnages, le sang gicle à chaque coup, (et artistiquement, en plus ;)), les sorts sont des plus incroyables. Oui, je pense qu'il faut marquer un temps de pause pour se remettre ses sorts! Là, BG2, ou même Pool Of Radiance 2 plus récemment, sont totalement massacrés. On a droit à des flashs lumineux de l'écran, à des boules fluides, à des animations des plus originales, des effets hauts en couleur, des idées totalement nouvelles sur PC. Et, cerise sur le gâteau, les sorts de niveau 9 sont pour la plupart réalisés en images de synthèse! Non, vous ne rêvez pas! Je me souviens que pour l'un d'eux, l'on pouvait apercevoir un magnifique dragon plonger dans l'écran, ou une comète traverser l'espace, ou encore des créatures divines jeter des flèches de leur coin de paradis, sous nos yeux les plus ébahis. Bref, graphiquement, Torment pète tout, et de loin! Du côté musical... Là encore, c'est magistral. Les musiquers ont non seulement une mélodie incomparable, et une orchestration excellente, mais elles retranscrivent fabuleusement l'ambiance du jeu! Avec celles de Final Fantasy VII, ce sont parmi les meilleures musiques de RPGs grand public! Les thèmes sont inénarables, et l'on s'éloigne réellement du Jeremy Soule un peu bourrin qui a composé Icewind Dale, un autre RPG des mêmes auteurs (et, accessoirement, le jeu de stratégie temps réel Total Annihilation, magnifique). En gameplay Irréprochable, encore une fois! Heureusement, l'interface a été totalement revue par rapport à celle de BG, et elle ne s'en trouve que plus conviviale! Les personnages trouvent leur portrait en bas, et les fonctions en un mini tableau en bas à droite de l'écran, ou apparaissent via un clic droit n'importe où, ce qui allège grandement le design global du jeu! Sinon, les mages voient leurs sorts assouplis (peuvent lancer des sorts plus vite), même en utilisant les fameuses règles d'AD&D. Le principal regret que l'on aura sur ce point sera le manque d'aboutissement. En effet, vous serez limité aux classes Guerrier/Mage/Voleur, et, bien que contrôlerez une Prêtresse, vous ne pourrez pas le devenir. Les multiclasses n'existent pas, il s'agît d'un nouveau concept super: grâce à des professeurs situés à divers endroits dans le eju, vous pourrez apprendre de nouvelles professions et vous entraîner dedans. Même vos alliés pourront vous enseigner des choses! D'ailleurs, parlons-en un peu! Vous pourrez dialoguer n'importe quand avec chacun de vos alliés, de la même façon qu'avec n'importe quel PNJ classique, et en tirer de très nombreuses possibilités! C'est tout simplement fantastique. Jamais un RPG n'a été aussi loin, aussi fort! On notera la présence de choix particulièrement difficiles dans le jeu, au cours des dialogues. Quand Ravel vous posera certaines questions des plus intrigantes (que je ne révèlerai pas pour le plaisir du jeu :)), votre sang viendra réellement à se glacer! Qu'est-ce que c'est fort! On terminera par une interactivité totale dans le monde qui vous entoure, avec plus de 150 quêtes annexes, 3 fins différentes, et de nombreuses méthodes pour résoudre chaque quête... On se trouve dans un des plus vastes RPGs du monde! A préciser, à ce moment, que chaque compétence compte! Je rappelle Baldur's Gate où la sagesse s'avérait superflue sans être prêtre, l'intelligence inutile avec un guerrier, ou même la dextérité ridicule en jouant mage, ici, quelle que soit votre classe, votre perso devra être un minimm équilibré, et le choix de vos stats (qui ne seront plus tiréses au hasard!) sera réellement difficile, et c'est bien là qu'on reconnaît un bon RPG: le jeu n'est pas encore commencé que les décisions difficiles sont déjà là! En conclusion: Torment est un des plus formidables RPGs qu'il ait été donné de voir, c'est beau, c'est fascinant, à tout point de vue et à chaque moment du jeu! Au début, ça paraîtra ennuyeux (la morge, le crâne volant), et on aura envie de fouttre le jeu au placard (je l'ai fait pendant 2 mois), jusqu'à ce qu'on tombe dessus un jour où l'on a rien à faire, et là, c'est la fin de votre vie de famille! Plus on joue, plus on aime!! Voilà le maître mot de ce jeu incomparable et unique, à tout point de vue! Sus aux BG et aux Diablo-like, place à l'empereur du RPG! Et rappelez-vous... ... Qu'est-ce qui peut changer la nature d'un homme? (vous comprendrez peut-être bien en jouant, et connaîtrez la réponse en terminant ce jeu des plus fous!
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